La France reste nettement en retard sur ses voisins européens pour le taux d’emploi des jeunes. C’est l’un des enseignements fournis par la dernière publication de l’Insee, qui montre que le taux d’emploi toutes classes d’âge confondues est lui aussi inférieur à la moyenne européenne.
Un accès à l’emploi compliqué pour les jeunes
Selon l’étude de l’Insee, le taux d’emploi des 20-34 ans récemment diplômés était de 74,4% en 2017. Il s’agit d’un des taux les plus bas en Europe, très loin de la moyenne de 80,7% pour l’ensemble des pays européens. L’objectif continental de 82% pour 2020 risque donc d’être difficile à atteindre. L’écart est particulièrement notable avec les pays d’Europe de l’Ouest tels que l’Allemagne ou les Pays-Bas où le taux d’emploi des jeunes dépasse 90%.
Par ailleurs, la France se démarque aussi par la proportion élevée de jeunes ne travaillant pas et ne suivant ni études ni formation. Celle-ci était de 13,9% en 2017 chez les 15-29 ans. La situation française est proche de certains pays d’Europe de l’Est et du Sud sur ce point et la place à la 9e place des taux les plus élevés.
Un taux d’emploi inférieur à la moyenne européenne
Toutes classes d’âge confondues, l’insertion professionnelle est globalement compliquée en France « malgré un système éducatif plutôt performant », dixit l’Insee. Ainsi, 71% des personnes âgées de 20 à 64 ans y occupaient un emploi en 2017. Dans les autres pays d’Europe de l’Ouest, ce taux est bien plus élevé : il est par exemple proche de 80% en Allemagne. La moyenne européenne est elle légèrement supérieure au taux d’emploi en France, à 72,2%.
Ce taux a augmenté entre 2012 et 2017, tant en France que dans l’Union européenne. Cette hausse est notamment due à la participation accrue des femmes. En la matière, la France se distingue parmi la dizaine de pays européens les plus égalitaires, avec un taux d’emploi des femmes inférieur de 7,9% à celui des hommes en 2017, contre 11,5 points dans l’UE. De plus, la part des femmes inactives en raison de responsabilités familiales est l’un des plus faibles (18,3% contre 31% dans l’UE en 2017).
Consultez le « Rapport sur les comptes de la Nation 2018 » de l’Insee ici.