Une nouvelle étude récemment publiée par le Céreq montre que l’origine sociale reste un déterminant majeur du niveau d’études atteint, de la rapidité d’insertion dans l’emploi et du type d’emploi occupé.
Le poids constant du milieu social d’origine
À partir du dispositif des enquêtes Génération du Céreq, qui permet de suivre 25 000 jeunes entrants sur le marché du travail, les expertes du Céreq Gaëlle Dabet, Dominique Epiphane et Elsa Personnaz dressent un panorama inédit des effets de l’origine sociale sur les parcours scolaires ainsi que sur leurs trajectoires d’insertion au cours des trois premières années de vie active.
Il ressort de cette enquête, menée en 2020 auprès de la génération 2017, un constat clair : le niveau et le type de diplôme atteint, la rapidité d’insertion dans l’emploi, les caractéristiques de l’emploi occupé diffèrent nettement selon le milieu social dans lequel on a grandi. Les expertes soulignent toutefois que l’alternance pourrait atténuer les inégalités sociales et précisent à quelles conditions.
Un sujet récurrent des enquêtes sociologiques
L’effet de l’origine sociale sur les parcours scolaires et les niveaux de diplômes atteints est un des faits sociaux les plus documentés en sociologie depuis les années 1960 et le débat sur la dimension méritocratique de l’école reste pleinement d’actualité. La montée en charge vers l’objectif de 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat et la massification de l’enseignement supérieur répondant à celui de 50 % de diplômé·es du supérieur ne se sont pas accompagnés d’une réduction notable des inégalités.
L’étude du Céreq vise à fournir un panorama descriptif, le plus complet possible, des effets de l’origine sociale sur une série d’indicateurs :
- sur le déroulé du parcours scolaire depuis la classe de troisième et les conditions de réalisation des études (partie 1) ;
- sur les trajectoires d’insertion au cours des trois premières années de vie active (partie 2) ;
- et sur les conditions des emplois occupés et le ressenti quant à la situation professionnelle à 3 ans (partie 3).
- enfin sont abordées les premières mobilités professionnelles entre le premier emploi et celui occupé à 3 (partie 4).
Consultez l’intégralité de l’étude du Céreq « Parcours scolaires et insertion professionnelle : l’implacable effet de l’origine sociale » ici.