L’université d’été du Medef s’est tenue les 28 et 29 août dernier au campus HEC de Jouy-en Josas. Pour célébrer les 20 ans de cet évènement, le thème était… « 20 ans », et le programme construit autour de trois grands sujets : le monde dans 20 ans, l’entreprise dans 20 ans, et la France dans 20 ans. Invitée par le Medef, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a participé à la table ronde « 20 ans… et vogue la galère ? » lors de laquelle elle a échangé avec les jeunes présents. Elle y a mis en avant l’apprentissage et les mesures que « sa » loi « pour un meilleur avenir professionnel » instaurent pour valoriser ce type de formation.
L’apprentissage a le vent en poupe au Medef
La ministre a profité de cette rencontre avec les jeunes venus participer à l’université du Medef pour souligner la « nouvelle énergie » autour de l’apprentissage. Elle a ainsi rappelé que « cette année, les demandes d’orientation vers l’apprentissage en sortie de troisième ont grimpé de 45% ».
Muriel Pénicaud voit là un bon signe, dans le contexte du vote récent de la loi « Avenir professionnel » . Celle-ci ouvre, selon elle, « les vannes pour l’apprentissage d’un point de vue réglementaire et financier ». Elle a également indiqué que la loi prévoit que 54 heures par an soient consacrées à l’orientation dans le secondaire, et a invité les régions et les entreprises à participer à cet effort d’information des jeunes.
Des parcours inspirants
La table ronde à laquelle a participé la ministre du Travail a par ailleurs été l’occasion de découvrir des parcours d’apprentis susceptibles d’encourager les plus jeunes à suivre leur exemple. Le meilleur apprenti pâtissier de France 2016, Corentin Poirier-Martinet, a ainsi présenté le sien. Il a notamment insisté sur le fait que « l’apprentissage est la voie royale quand on sait ce qu’on veut faire ». Une façon de rappeler que les métiers d’artisanat doivent être choisis par vocation, et non par dépit.
Mme Pénicaud a profité de l’occasion pour souligner que la nouvelle loi prévoit plus de souplesse pour que « les jeunes s’accordent le droit à leur passion » : la durée des contrats sera maintenant modulable de six mois à trois ans selon les parcours et les besoins, des « prépas apprentissage » seront instaurées, etc. Suite au témoignage difficile de Farah Youssef, réfugiée syrienne arrivée en France en 2016, elle a également mentionné les programmes Wintegreat et Hope. C’est bien un message d’espoir, en effet, que la ministre était venue porter à cette université d’été.