Selon une analyse du gouvernement, même si le stage avec Erasmus est ouvert aux apprentis depuis l’année 1995, ces derniers ont beaucoup de mal à en bénéficier, contrairement aux étudiants. En effet, cette année encore, ils n’ont été que 6800 (sept fois moins que les étudiants) à partir, amenant l’exécutif à prendre des mesures.
Un dispositif trop centré sur les étudiants
Selon la ministre du travail Muriel Pénicaud, il y a une idée reçue selon laquelle Erasmus est plus adapté aux étudiants qu’aux apprentis. Pourtant, elle considère que c’est un système qui peut profiter grandement aux jeunes en apprentissage dans le sens où il s’agit d’un des meilleurs moyens de se faire embaucher et de gagner en confiance.
En outre, la ministre tient à souligner la dimension professionnelle et d’ouverture d’Erasmus, ajoutant qu’en 2018 des efforts seraient entrepris afin de permettre à plus d’apprentis d’en profiter. Ainsi, il va s’agir de « s’attaquer à un certain nombre de freins », notamment à donner plus de visibilité à Erasmus dans le monde de l’apprentissage.
En janvier 2018, les CFA vont recevoir un guide pratique et une application au sein desquels un référent mobilité sera intégré afin que les apprentis puissent s’initier aux langues étrangères proposées.
Des freins provenant des employeurs
Certains employeurs représentent également un frein à l’Erasmus pour les apprentis. En effet, ils n’ont pas encore de grande conviction vis-à-vis du dispositif, arguant qu’il n’y a pas d’intérêt à former un apprenti pendant quelques mois pour après le laisser partir.
Afin de s’attaquer à ce verrou, le député européen Jean Arthuis a actuellement pour mission de lever les obstacles du programme Erasmus destiné aux apprentis sur les plans juridiques et pédagogiques.