Selon un bilan à mi-parcours du programme 2014/2020 publié par l’agence Erasmus+ France le 27 mars dernier, les demandes de mobilités des bénéficiaires de la formation professionnelle ont augmenté de 20% en 2017. Depuis le début de cet phase du programme en 2014, la hausse des demandes atteint de façon globale les +50%.
L’organisme relève que les destinations choisies ont été influencées par le contexte politique en Europe. Les demandes hors Europe ont augmenté de 55% et on constate en 2017 une baisse des demandes vers la Grande-Bretagne due à un effet Brexit.
Même si le budget alloué au programme Erasmus a augmenté de 32% en l’espace de 4 ans, la totalité des demandes de 2017 n’a pu être satisfaite et l’agence présentait un manque de financement à hauteur de 49 millions d’euros pour pouvoir répondre positivement à l’ensemble des demandes.
La mobilité européenne en 2017
En 2017, 80 000 demandes de mobilités ont été financées par l’agence française d’Erasmus + contre 63 476 en 2016. En détail, 47 795 mobilités ont été accordées dans l’enseignement supérieur, 22 091 par les apprentis et bénéficiaires de la formation professionnelle.
L’organisme relève que 10 000 demandes de mobilité n’ont pu être acceptées en 2017 pour des raisons de financement. Ces chiffres démontrent un véritable intérêt pour la mobilité dans le secteur de la formation professionnelle selon Laure Coudret-Laut, la directrice générale d’Erasmus +France.
Deux demandes sur trois acceptées en 2017
La hausse du financement en 2017 a permis de répondre à deux demandes sur trois pour la formation professionnelle contre une demande sur deux avant. Cette hausse favorisera une revalorisation du niveau des bourses pour l’année 2018. À noter que 19% des apprentis et 39% des étudiants participant au projet de mobilité Erasmus + sont boursiers sur critères sociaux.
Les apprentis en mobilité travaillent dans le domaine des services comme l’hôtellerie-restauration, mais également l’administration et la construction. La durée de la mobilité s’est étendue et est ainsi passée de 28 à 35 jours en moyenne. La réforme de l’apprentissage devrait d’ailleurs favoriser les demandes de mobilité longues.
En plus de financer la mobilité, l’Agence Erasmus + finance également certains projets de partenariats réalisés entre établissements pour un montant global de 39 millions d’euros.
Un nouvel outil statistique
Erasmus+ a profité de la publication de ce bilan à mi-parcours pour présenter un nouvel outil statistique qu’elle a développé, StatErasmus +, qui permet de consulter sur Internet toutes les données chiffrées sur les financements des programmes de l’agence, le nombre de mobilités prises en charge, leur durée, par âge, par public, par région, par département, avec une carte des organismes financés.
Télécharger le bilan à mi-parcours et les résultats 2017 de l’agence Erasmus+ France ici.