En partenariat avec l’Observatoire des métiers du BTP, la Cellule Économique Régionale de la Construction Île-de-France, met à disposition du public une synthèse activité, emploi et formation dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics : bilans et tendances des besoins de ressources humaines du secteur.
Formation initiale ou continue dans le BTP et les travaux publics en IDF
En 2022, sur 18 000 jeunes d’Île -de-France en formation initiale dans le BTP, 42% ont choisi l’apprentissage avec une prédominance à 47% en préparation d’un diplôme de niveau 3 (CAP, BEP,…), 35% en niveau 4 (Bac Pro…) et 18% pour le niveau 5 (BTS…) Environ 45% de ces jeunes sont en année diplômante, au terme de laquelle ils pourront, le cas échéant, postuler dans une entreprise de BTP de la région.
La formation continue est moins privilégiée par les étudiants avec 1 145 salariés en contrat de professionnalisation dont l’essentiel (59%) se répartissent dans des entreprises de plus de 50 employés contre 19% pour les plus petits établissements employant moins de 10 personnes.
Par ailleurs, on compte 31 856 stagiaires salariés en formation continue.
Le secteur du BTP et des travaux publics en demande de recrutements
Les flux de salariés sont importants dans le domaine, avec 87 647 entrées contre 20 520 sorties, ce qui équivaut à plus de 20% de turn-over. Les sorties correspondent aux départs naturels de travailleurs en retraite, qui abandonnent le secteur ou se reconvertissent dans d’autres activités.
Cette situation rend les recrutements difficiles, à 50,8% selon le jugement des entrepreneurs, dans les métiers de la production, composés à 60% de personnels ouvriers.
Ainsi, d’après la synthèse de la CERC, sur 5 ans à venir, eu égard des remplacements de salariés sortis du secteur et des créations / suppressions de postes estimées par les entrepreneurs, on peut s’attendre à un besoin de 13 300 nouvelles personnes en production dans le BTP par an.
Des tendances variables par groupe de métiers
L’étude du CERC met en lumière le détail de chaque profession du secteur, en fonction du taux de turn-over et de la moyenne d’âge des travailleurs. Les métiers les plus stables et qui emploient le plus, sont ceux de maçon et de peintres à moins de 25% en termes de turn-over et un âge moyen autour de 40 ans.
A l’opposé, les mécaniciens d’engins, monteurs en réseaux et conducteurs d’engins sont soumis à de plus fortes fluctuations de personnel, jusqu’à 84% de turn-over pour les poseurs de voies.
Notons enfin les métiers de plâtrier, chauffagiste et charpentier, essentiellement occupés par des jeunes, exposés à des taux de turn-over plus faibles, respectivement 20, 28 et 23%.