La mise en place par le gouvernement du Contrat d’engagement Jeune (CEJ) sera effective sur le territoire à compter du 01 mars 2022. La montée en puissance du dispositif « s’étalera sur l’ensemble de l’année au fur et mesure des recrutements des jeunes » selon les objectifs fixés par le premier ministre Jean Castex.
Le CEJ est un nouveau dispositif d’entrée sur le marché du travail visant à permettre l’accès rapide à l’emploi des jeunes précaires âgés de 16 à 25 ans, en échange d’une allocation mensuelle et de la participation à un programme d’insertion professionnelle spécifique et intensif, dispensé par Pôle emploi ou en mission locale.
Comment fonctionne le Contrat d’engagement Jeune (CEJ) ?
Dans le détail, ce programme vise à mettre en relation un jeune candidat avec le monde du travail, via des solutions spécifiques : renforcement de capacités (formation qualifiantes et pré-qualifiantes), stages, immersion en entreprise, contrats d’apprentissage ou en alternance, services civiques.
Le Contrat d’Engagement Jeune est mis en place pour une durée 6 à 12 mois (avec possibilités d’extension exceptionnelle jusqu’à 18 mois), sous la forme d’un programme intensif personnalisé.
Il permet au contractant de bénéficier de 15 à 20 heures hebdomadaires de formation et d’accompagnement obligatoires, qui doivent lui permettre entres autres de s’orienter professionnellement, en découvrant les domaines d’activités porteurs, suivant ses aspirations et les réalités économiques du marché de l’emploi.
Le CEJ prévoit de suivre chaque contractant par le biais d’un référent unique missionné par Pôle emploi ou la mission locale, jusqu’à son insertion professionnelle.
Un engagement à respecter
En contrepartie de cet accompagnement intensif, les jeunes concernés par le CEJ devront respecter la charte mise en place pour le contrat : engagement, assiduité, motivation, acceptation des offres d’emploi, sont autant de conditions nécessaires à l’obtention de l’allocation.
En cas de non-respect de ces closes, le contractant pourra être sanctionné, sous la forme de réductions financières de l’allocation qui lui est versée : réduction de 25% en cas d’absences injustifiées au programme, suppression temporaire de l’allocation et même annulation définitive en cas de récidives multiples. D’autres sanctions sont prévues en cas de fausses déclarations ou de manquement aux engagements du contrat (en aucun cas pourtant, ces manquements ne pourront donner lieu à une radiation de Pôle emploi.)
Une aide de 500 euros mensuels pour le candidat
En échange de ses engagements contractuels, le candidat perçoit une allocation mensuelle, indexée selon ses revenus et son statut :
- 500 euros pour les personnes majeures non-imposables ou affectées à un foyer fiscal non-imposable
- 300 euros pour les personnes affectées à un foyer fiscal imposable de tranche I
- 200 euros pour les mineurs
Sauf cas exceptionnel, l’allocation prévue par le CEJ ne peut se cumuler avec le RSA et la prime d’activité, tandis que certains revenus pourront être déduits du total (allocations chômage, indemnités de stage, maladie…)
D’une manière générale, cette allocation pourra être réévaluée chaque année suivant les cours de l’inflation, ou revalorisée par l’une des parties du contrat (changement de situation ou demande spécifique du contractant).
Qui peut bénéficier du CEJ ?
Le gouvernement prévoit environ 500.000 personnes précaires concernées par cette mesure. Il s’agit de jeunes âgés de 16 à 25 ans, étendu à 29 ans pour les personnes en situation de handicap.
Le postulant au CEJ devra en outre justifier de ne pas être étudiant, de ne pas suivre de formation quelle qu’elle soit, et d’être sans emploi depuis plusieurs mois.
Avec ce nouveau contrat, l’état escompte un retour à l’emploi d’au moins 400.000 jeunes d’ici la fin 2022, pour un investissement total de 550 millions d’euros.