L’Observatoire de la Chambre de commerce de d’industrie (CCI) de Paris Ile-de-France s’est penché dans une étude récente sur l’intérêt des employeurs pour l’apprentissage en tant que mode de formation et outil de recrutement de salariés. Il apparait que près de neuf entreprises sur dix pensent à embaucher un apprenti d’ici trois ans.
De bonnes perspectives d’embauche en apprentissage
Bonne nouvelle pour les jeunes : les entreprises franciliennes semblent convaincues des avantages du recrutement de profils en apprentissage! Aujourd’hui, 88% d’entre elles désirent ainsi former des apprentis dans les trois années à venir. Cette enquête réalisée sur 500 dirigeants franciliens montre toutefois certaines disparités. En effet, les grandes entreprises avec un effectif de 250 salariés et plus sont favorables à 94% pour un tel recrutement contre 37% pour les TPE avec 10 salariés maximum.
La formation de salariés qualifiés, premier motif d’embauche en apprentissage
La formation constitue la première raison qui pousse les entreprises à embaucher des apprentis. Grâce à cette formule, 56% des entreprises pourront former leurs futurs salariés. Cette réponse a été surtout observée dans le secteur de l’hôtellerie-restauration ainsi que dans les sociétés d’envergure avec plus de 250 salariés.
13% des répondants affirment recruter des apprentis dans le but de favoriser l’insertion des jeunes sur le marché du travail, tandis que 11% expliquent leur choix par la contribution à une politique de responsabilité sociale et l’apport de nouvelles compétences à l’entreprise.
Les freins relevés au recrutement en apprentissage
Toutefois, 40% des chefs d’entreprises observent une faille dans le rythme de l’alternance qu’ils jugent inadapté. D’un autre côté, 26% regrettent le manque de motivation des jeunes et 24% jugent l’âge des apprentis beaucoup trop jeune. Le manque de personnel qui pourra encadrer les jeunes constitue pour les 19% des entreprises un autre frein.
Par ailleurs, les entreprises ont encore du mal à appréhender certains aspects de la formule comme la rupture de contrat, les aides octroyées aux entreprises ou encore le choix de la formation ou de l’établissement.
Toujours d’après cette étude, les deux tiers des dirigeants choisissent les établissements bénéficiaires du versement de leur taxe d’apprentissage à un organisme collecteur agréé. Cette liberté d’affectation est plutôt bien perçue par les entreprises puisque 74% d’entre elles ne souhaitent pas sa suppression comme évoquée dans le projet de réforme de l’apprentissage du gouvernement.