Instaurée par la loi Avenir professionnel, l’Afest (Action de formation en situation de travail) a suscité beaucoup d’intérêt et de mobilisation de la part des acteurs concernés. Si son déploiement a été freiné en 2020 par la crise sanitaire, 2021 pourrait être l’année de son véritable décollage.
Un dispositif soutenu par les Opco
L’Afest est maintenant soutenue par des offres de services construites par les Opco. Elle est financée par les fonds mutualisés pour les moins de 50 salariés au titre de leur plan de développement des compétences mais trouve aussi sa place dans les dispositifs de l’alternance.
Ce sont les Opco, eux-mêmes en phase de restructuration, qui avaient pour mission de la faire connaître auprès des acteurs de la formation. 2019 a donc été plus une année d’expérimentation que de déploiement de ce dispositif, également ralenti par la crise sanitaire et économique. Peu de projets ont pu se concrétiser. L’Opco 2i, l’un des plus engagés, en a enregistré 340. Dans la plupart des cas, les Opco ont lancé des appels d’offres auprès des organismes de formation, et certains ont commencé à construire des offres de services autour de l’Afest.
L’Afest est éligible au FNE
2021 devrait permettre à l’Afest de trouver un nouvel élan, notamment parce que le plan de relance a mis la formation au cœur des mesures de soutien à l’emploi. L’Afest a ainsi été reconnue éligible au Fonds national pour l’emploi (FNE).
En outre, ce mode de formation présente de sérieux atouts pour répondre aux enjeux de la relance, car il est particulièrement bien adapté aux besoins d’adaptation et de reconversion professionnelle du moment. La flexibilité des parcours et la possibilité de les inscrire dans l’organisation en temps partiel et de les déployer à distance sont d’autres arguments en sa faveur, tout comme le fonctionnement en binôme tuteur-stagiaire, qui favorise l’engagement au sein de l’entreprise.